Pelotes de réjection
Les rapaces, et certains autres oiseaux (pie-grièche, cormoran, etc.) rejettent des pelotes de réjection à la fin de la digestion. Ces pelotes regroupent les éléments non digérés par les sucs digestifs de l’oiseau : poils, cartilages, os. Ainsi, il est possible de retrouver des éléments du squelette des proies des rapaces. Certains de ces éléments (plus particulièrement les crânes) permettent d'identifier les proies du rapace qui a régurgité les pelotes.
Aux alentours de Saint Thurial, les oiseaux dont j'ai trouvé le plus souvent des pelotes de réjection sont l’effraie des clochers, la chouette hulotte, et le faucon crécerelle.
J’ai d'ailleurs ramassé durant les vacances quelques pelotes d’effraie des clochers. Elles se présentent comme cela :
Après dépiautage (terme technique signifiant : on enlève tout ce qui n’est pas identifiable, donc on ne garde que les crânes ou presque), on obtient ça :
Ensuite, il faut analyser les crânes au moyen des documents qui existent sur le sujet. C’est parfois assez simple, mais ça peut être bien compliqué, surtout si les pelotes sont âgées et les crânes en mauvais état !
Dans les pelotes que j’ai récoltées, j’ai trouvé les crânes de cinq espèces de micromammifères : mulot sylvestre, campagnol des champs, campagnol roussâtre, musaraigne couronnée, musaraigne musette. Il peut arriver d'y trouver bien d'autres espèces (taupe, belette, et même chauves-souris ou grenouilles) !
Cette méthode, relativement simple à mettre en place, permet de savoir que les espèces identifiées dans les pelotes sont présentes au sein du rayon d'action du rapace en chasse (par exemple pour l'effraie : 3-4 km).
Voici une autre façon de découvrir la biodiversité du coin !